“Ce qui te fait mal, ce n’est pas le passé, c’est ce qu’il t’a laissé en toi. Ce sont ces échos silencieux, presque invisibles, qui dictent chaque pas que tu fais, chaque décision que tu prends, chaque relation que tu essaies de construire.
T’es-tu déjà demandé pourquoi il est si difficile de lâcher prise? Ce n’est pas parce que tu ne peux pas. C’est parce qu’il y a quelque chose en toi qui ne veut pas le faire. Quelque chose qui s’accroche, qui crie, qui exige d’être entendu, même si tu ne sais pas d’où cela vient.
Réfléchis-y: pourquoi cherches-tu constamment la validation? Pourquoi as-tu l’impression que ce n’est jamais suffisant, même si tu as tout? Il y a un vide, un trou que tu ne peux pas combler. Et ce vide n’est pas fait de choses matérielles: il est fait de blessures, de carences, de moments qui n’auraient jamais dû se produire, mais qui se sont pourtant produits. Ces traumatismes que tu as subis quand tu ne comprenais pas bien ce que signifiait la douleur.
Gabor Maté l’a dit brutalement: les traumatismes ne sont pas seulement ce qui nous est arrivé, ce sont aussi ce qui n’a pas pu arriver. C’est l’étreinte qui n’est jamais venue, le mot d’encouragement qui est resté coincé dans la gorge de quelqu’un. Ces carences restent avec toi, elles deviennent la voix dans ta tête qui dit constamment: “”Tu n’es pas assez.””
Et cette voix, avec le temps, commence non seulement à te parler, mais à dicter ta vie. Tu commences à chercher chez les autres ce que tu n’as jamais reçu: amour, validation, appartenance, dépendance. Mais voici la partie la plus effrayante: tu cherches l’amour, tu cherches une réparation, tu cherches que quelqu’un guérisse ce que tu ne sais pas comment guérir.
Carl Jung a décrit cela comme l’ombre, cette partie de nous que nous enterrons parce que nous ne pouvons pas l’affronter. Et le problème, c’est que ce que nous enterrons ne disparaît pas; au contraire, cela devient plus fort, plus sombre, plus contrôlant.
L’ombre est cet enfant blessé que tu portes en toi. Un enfant qui a appris que, pour survivre, il devait se taire, s’adapter, dépendre.
Cela te semble-t-il familier? Le schéma de chercher constamment quelqu’un qui te complète, qui te sauve, qui te fait sentir entier? Mais voici la vérité que personne ne veut te dire: personne ne peut le faire. Personne ne peut combler le vide que ton enfance a laissé. Et tant que tu n’auras pas compris cela, tu resteras pris dans le même cycle. Parce que la dépendance n’est pas de l’amour. C’est de la peur. La peur de la solitude. La peur de se confronter à soi-même. La peur d’accepter que, au final, personne ne peut te donner ce que tu ne te donnes pas.
Lise Bourbeau explique cela de manière dure: chaque blessure de l’enfance crée un masque — celui du dépendant, du contrôleur, de l’évitant — des masques que nous portons pour nous protéger de la douleur, mais qui finissent par nous éloigner de ce que nous voulons vraiment.
Et le pire, c’est que ces masques ne sont pas choisis consciemment. Ils se forment quand nous sommes enfants, quand notre cerveau comprend à peine le monde, mais sait déjà qu’il doit se protéger. Parce que l’esprit, dans son effort pour nous protéger, nous condamne à répéter les mêmes schémas.
Et voici le retournement que tu n’attendais probablement pas: ce n’est pas de ta faute. Tu n’as pas choisi ce qui t’est arrivé. Tu n’as pas choisi les blessures qu’on t’a infligées. Mais c’est ta responsabilité de les guérir.
Parce que, même si le traumatisme de l’enfance n’est pas de ta faute, le porter toute ta vie le sera.
Et il ne s’agit pas d’oublier, car oublier n’est pas guérir. Il s’agit de regarder de face ces moments, ces émotions que tu as enterrées si profondément que tu ne sais même pas qu’elles sont là.
Mais comment faire cela? Comment affronter quelque chose dont tu ne te souviens même pas correctement?
C’est là que commence le véritable travail. Il ne suffit pas de penser positivement. Il ne suffit pas d’ignorer ou de se distraire. Il faut descendre dans les profondeurs de ton esprit, dans ces coins sombres qui te font tellement peur. Parce que c’est là que réside l’enfant que tu étais. Celui qui a besoin que tu l’écoutes, que tu l’embrasses, que tu lui dises qu’il n’est plus seul.
Le problème, c’est que nous vivons dans une société qui nous apprend à fuir la douleur. Nous nous distrayons avec tout: le travail, les réseaux sociaux, les relations superficielles. Mais ce que nous n’affrontons pas, nous poursuit. Et plus tu fuiras, plus l’écho sera fort. Cet écho qui te murmure à l’oreille quand tu es seul, quand le silence t’oblige à te confronter à toi-même.
Tu sais ce qui est ironique? Plus tu as peur d’affronter tes blessures, plus elles ont de contrôle sur toi. Parce que la véritable liberté n’est pas d’ignorer ton passé, elle est de l’intégrer, de le rendre une partie de toi, mais pas de ce qui te définit.
Et pour cela, il faut arrêter de chercher à l’extérieur ce que tu ne peux trouver qu’à l’intérieur. Parce que la dépendance n’est rien d’autre qu’un symptôme de quelque chose de plus profond: la déconnexion avec toi-même. Jung l’a dit clairement :
“”Ce que tu nies te subjugue. Ce que tu acceptes te transforme.””
Et voici le chemin: arrêter de nier, arrêter de fuir, arrêter de dépendre. C’est le travail le plus difficile que tu feras dans ta vie, mais aussi le plus nécessaire. Parce que le prix de ne pas le faire est élevé.
Tu continues à chercher chez les autres ce que tu ne recevras jamais. Tu continues à répéter les mêmes schémas. Tu restes piégé dans un cycle qui ne te mènera jamais là où tu veux vraiment être.
Et voici la question la plus importante: Es-tu prêt à faire cela? À affronter ton ombre, cet enfant blessé que tu portes en toi?
Parce que, même si ça fait mal, c’est le seul chemin vers la liberté. Personne ne peut le parcourir pour toi. Mais tu n’es pas seul non plus. Ce qui t’est arrivé n’est pas ce que tu es. Ce que tu choisis d’en faire, voilà ce qui compte.
Et voici une vérité inconfortable: Les blessures que tu portes façonnent ta réalité plus que tu n’es prêt à l’admettre. Et elles le font de manière si subtile que tu ne t’en rends même pas compte. Chaque décision que tu prends, chaque relation que tu entames, chaque conflit que tu affrontes, est influencé par ces vieux schémas que tu as appris lorsque tu n’avais pas la force de les remettre en question.
Mais voici la partie inquiétante: Ce ne sont pas les blessures qui te font le plus mal, mais les histoires que tu racontes à leur sujet.
Réfléchis à cela: quand tu étais enfant, tout ce qui se passait autour de toi était un reflet de toi. Si quelqu’un criait après toi, tu pensais que c’était de ta faute. Si quelqu’un t’ignorait, tu pensais que tu ne méritais pas d’attention. Et ces idées, bien que absurdes dans la logique adulte, sont gravées dans ton subconscient comme des vérités absolues.
Gabor Maté appelle cela des “”adaptations nécessaires””. Nous apprenons à nous comporter de certaines manières pour éviter la douleur, pour survivre dans un environnement que nous ressentons comme hostile. Mais ce qui commence comme une stratégie de survie devient, avec le temps, une prison.
Parce que ces mêmes adaptations qui t’ont sauvé dans le passé, ce sont celles qui te limitent aujourd’hui.
Par exemple, si tu as appris à te taire pour éviter les conflits, tu as maintenant du mal à exprimer ce que tu ressens vraiment. Si tu t’es habitué à plaire aux autres pour te sentir accepté, tu dépendras désormais de l’approbation des autres pour te sentir valable. Et le pire dans tout cela, c’est que tu ne réalises même pas que tu agis encore sous ces mêmes règles. Parce que, pour ton esprit, ce sont les seules règles qu’il connaît.
C’est ici que l’ombre de Jung entre en jeu: cette partie cachée de toi que tu ne veux pas regarder. Mais laisse-moi te dire une chose: ce que tu ne confrontes pas ne disparaît pas. Il se cache seulement. Et ce qui est caché a un pouvoir immense sur toi.
Chaque fois que tu réagis de manière excessive, chaque fois que tu ressens une anxiété inexplicable, chaque fois que tu te retrouves pris dans les mêmes schémas destructeurs… C’est ton ombre qui parle.
Tu as déjà remarqué que tu attires les mêmes types de personnes dans ta vie? C’est comme si tu étais pris dans un cycle. Et ce n’est pas une coïncidence. C’est ton subconscient qui recrée des scénarios similaires à ceux de ton enfance, dans une tentative désespérée de trouver un dénouement différent.
Mais voici le piège: tu continues à chercher à l’extérieur ce que tu ne peux résoudre qu’à l’intérieur.
Lise Bourbeau l’explique brillamment: nos blessures émotionnelles nous rendent comme des aimants. Si tu portes la blessure de l’abandon, tu attireras des personnes qui te feront te sentir abandonné. Si ta blessure est le rejet, tu chercheras inconsciemment la validation de ceux qui sont les moins disposés à l’offrir.
C’est comme si ta blessure voulait être vue, reconnue, guérie. Mais au lieu de l’affronter, tu continues à répéter les mêmes schémas en espérant un résultat différent.
Et c’est ici que tu dois t’arrêter. Parce que, même si le traumatisme de l’enfance n’est pas de ta faute, permettre qu’il contrôle ta vie l’est. Tu ne peux pas continuer à donner ton pouvoir à un passé qui n’existe plus. Tu ne peux plus permettre que les décisions d’un enfant effrayé dictent la vie d’un adulte.
Alors comment changer cela? Comment briser ces schémas profondément enracinés?
Voici la partie difficile: Tu dois apprendre à ressentir. Parce qu’exprimer des émotions, c’est accepter l’ensemble du processus de guérison, para hacer frente a lo que no se entiende.”