Regarde, mon ami, on ne t’a jamais dit cela, mais maintenant je dois te le dire: ce qu’on t’a raconté sur ce que les femmes veulent est un mensonge pieux, déguisé en tendresse, un récit poli pour ne pas blesser les sensibilités, afin que tu continues à croire que, si tu es gentil, attentionné et disponible, tu finiras par être celui qu’elles choisissent. Mais il y a quelque chose qu’on ne t’a jamais dit: souvent, ce qu’une femme dit qu’elle veut et ce qui la excite réellement sont des choses différentes.
Freud l’a suggéré de manière directe dans ce mélange de génie et de provocation qu’il a: le désir féminin n’est pas logique, il n’est pas ordonné, il ne suit pas les lois de la stabilité ni de la sécurité. C’est chaotique, c’est profond, c’est inconscient, et si tu ne comprends pas cela, tu es condamné à devenir un de ces hommes qui rampent pour des miettes émotionnelles, convaincus que, plus ils donnent, plus ils recevront.
Faux, car voici la vérité que personne ne te dit: plus tu t’efforces de plaire, plus tu te dissous; plus tu cèdes, plus tu deviens invisible; plus tu te détournes pour plaire, plus tu t’éloignes de ce qui réveille réellement le désir profond d’une femme: la tension, le mystère, la résistance émotionnelle.
Elles ne veulent pas un esclave émotionnel, elles veulent un roc. Elles ne cherchent pas des explications parfaites ni des discours sensibles, elles cherchent une présence ferme, impénétrable, qui ne se plie pas, qui ne tremble pas quand elles tremblent, qui n’a pas besoin d’être validée pour rester debout. L’homme qui les perturbe, qui les entraîne au bord du gouffre émotionnel, n’est pas celui qui se dénude sentimentalement à chaque occasion, c’est celui qui se garde, qui choisit quand se montrer, celui qui ne donne jamais tout parce qu’il sait que le mystère est du pouvoir.
Et toi, qui pensais que le fait d’être gentil était la stratégie, qui pensais que, si tu étais toujours disponible, toujours disposé, toujours souriant, tu conquérrais son cœur, ce que tu as conquis, c’est le mépris déguisé en courtoisie. Tu as conquis une place sur sa liste d’attente émotionnelle, juste après le type qui ne l’appelle pas pendant deux semaines, mais qui, quand il apparaît, la bouleverse de l’intérieur. Tu sais pourquoi ?
Parce que cet homme n’est pas désespéré, parce que cet homme ne supplie pas, parce que cet homme est autonome. Et non, il ne s’agit pas de jouer à être un salaud, il ne s’agit pas de manipuler ni de faire semblant, il s’agit de te reconstruire de l’intérieur, de comprendre que, si tu te brises chaque fois que quelqu’un ne répond pas à ton message, tu n’es pas prêt. Que, si ton état d’esprit dépend de regarder ou non, tu es encore un enfant déguisé en adulte. Freud parlait de l’inconscient comme cet endroit où se cachent les impulsions les plus primitives, les plus cachées, celles que nous n’admettons même pas à nous-mêmes, et dans cet endroit sombre, rempli de symboles et de désirs refoulés, se cache une vérité brutale: le désir féminin n’est pas lié à la paix, il est lié à l’intensité, à ce qui la fait douter, à ce qui la rend nerveuse, à ce qu’elle ne peut pas contrôler, ce qu’elle ne comprend pas est ce qu’elle ne peut pas arrêter de penser. Alors, que fais-tu, à essayer d’être prévisible ?
Que fais-tu, à te montrer comme un livre ouvert? Le désir a besoin de zones grises, il a besoin de lacunes, il a besoin de questions sans réponse. L’erreur n’est pas de montrer ton humanité, l’erreur est de la montrer à celui qui n’a pas montré qu’il peut la soutenir.
Tu offres tes secrets à ceux qui ne les ont pas demandés, tu révèles tes peurs à ceux qui ne t’ont même pas donné une raison de leur faire confiance. La séduction, ce mot qui semble dépassé, reste la clé, mais pas la séduction bon marché des phrases préfabriquées et des compliments vides. Je parle de la séduction qui naît de l’autocontrôle, de la maîtrise personnelle, de la capacité à être présent sans être dépendant, à regarder sans supplier, à désirer sans implorer.
Les femmes ne désirent pas ce qui s’agenouille, elles désirent ce qui reste debout, même quand tout tremble, celui qui sait dire non, celui qui a son propre monde, un univers intérieur, auquel personne n’a accès, car cet univers devient son obsession, car chaque fois qu’on le touche, on a l’impression de découvrir quelque chose d’interdit, et l’interdit est irrésistible.
Le problème, c’est que la plupart des hommes aujourd’hui ont été domestiqués par un récit qui les castrent émotionnellement. On leur a dit qu’être sensible, c’était être vulnérable et qu’être vulnérable, c’était être faible, alors ils s’exposent complètement, ils pleurent au premier rendez-vous, ils confient leurs traumatismes sans y avoir été invités, ils deviennent transparents trop tôt, puis ils ne comprennent pas pourquoi, malgré toute leur honnêteté, les femmes s’éloignent.
Elles s’éloignent parce que le mystère est mort, parce qu’il n’y a plus rien à découvrir, parce que la tension a disparu. Un homme qui se désire n’est pas celui qui révèle tout, c’est celui qui choisit ce qu’il révèle, c’est celui qui maîtrise ses émotions, pas celui qui les vomit. C’est celui qui écoute, mais ne se défait pas, c’est celui qui accompagne, mais ne se perd pas dans l’autre. Cet homme est une anomalie dans un monde de miroirs brisés, cet homme est un aimant.
Ne te trompe pas: la froideur n’est pas la clé, la froideur est un refuge pour ceux qui n’ont rien à l’intérieur. La clé, c’est la retenue, c’est pouvoir ressentir sans être esclave du sentiment, c’est pouvoir aimer sans se perdre, c’est pouvoir désirer sans devenir un mendiant. C’est cette force que Freud a entrevue quand il a parlé du désir féminin comme d’une force qui s’active face à l’inaccessible, à ce qui ne se rend pas, à ce qui ne supplie pas. Le paradoxe est brutal: plus tu te retiens, plus tu es désiré, plus tu es concentré sur ton chemin, ta mission, ta direction, plus tu deviens une énigme, et l’énigme est le carburant du désir. Regarde-toi dans le miroir et demande-toi: combien de toi as-tu offert sans qu’on te le demande ?
Combien de fois as-tu supplié de l’attention, en la déguisant en intérêt? Combien de fois as-tu confondu proximité avec urgence? Tu es épuisé parce que tu as essayé d’être tout pour tout le monde, tu es vide parce que tu as donné sans mesure, tu es frustré parce que tu n’as jamais compris que le désir ne se gagne pas, il se provoque, et il se provoque avec ce qui ne se donne pas facilement.
L’homme qui séduit depuis l’âme n’est pas celui qui crie, c’est celui qui vibre différemment, c’est celui qui n’a pas besoin de prouver quoi que ce soit parce qu’il sait déjà qu’il est précieux, c’est celui qui marche fermement parce qu’il connaît son chemin, c’est celui qui, face au chaos émotionnel de l’autre, ne s’effondre pas, il le soutient. Cette fermeté est magnétique, cette indépendance est enivrante, car elle représente tout ce que la plupart n’ont pas.
Parce que dans un monde d’excès émotionnels, l’autocontrôle est un luxe, et tu peux être ce luxe, mais d’abord, tu dois tuer le mendiant qui vit en toi, celui qui supplie, qui attend, qui implore. Tu n’es pas né pour supplier l’amour, tu es né pour rayonner de présence, et voici le dernier retournement, la partie que la plupart des hommes refusent d’accepter: plus tu as besoin de toi-même, moins tu as besoin d’être aimé, et quand tu n’as plus besoin d’être aimé, tu deviens irrésistible, car tu ne donnes plus de la rareté, tu donnes de l’abondance, tu n’aimes plus pour combler un vide, tu aimes parce que tu en as en trop.
Freud le savait avant tout le monde: le désir féminin se déclenche quand il n’y a pas de certitudes, quand la logique échoue, quand l’âme se tord en questions sans réponse. Elles veulent sentir qu’elles t’ont, mais qu’elles ne te possèdent pas; elles veulent se rapprocher, mais ne pas envahir; elles veulent te toucher, mais ne pas t’atteindre complètement.
Et toi, que veux-tu être? Une réponse confortable ou une question inoubliable? Choisis bien, car ce désir que tu penses pouvoir provoquer avec des fleurs et des poèmes se réveille en réalité dans l’obscurité de l’inexpliqué. Ne le domestique pas, ne l’explique pas, provoque-le, car à la fin, l’homme qui n’a pas besoin d’être désiré est celui qui l’est le plus. Et voici un autre aspect que peu comprennent et qui est directement lié au désir féminin: le contraste. Il n’y a pas de désir sans contraste, pas d’attraction sans pôles opposés.
Ce qui excite, ce n’est pas l’uniformité, c’est la contradiction vivante, et l’homme qui réveille cela chez une femme n’est pas celui qui se définit par une seule couche, mais celui qui porte des couches qui ne se laissent pas voir facilement. Pas celui qui est toujours froid, ni celui qui est toujours chaleureux, mais celui qui peut être glace et feu, et jamais quand on l’attend.
C’est l’homme qui laisse une empreinte, pas par ce qu’il donne, mais par ce qu’il contient, par ce qu’il suggère, mais ne concède pas. Le désir féminin s’enflamme dans la tension entre ce qui est montré et ce qui est caché, entre ce qui est offert et ce qui est retiré. C’est ce bien qui crée l’obsession, ce qui active la fantasme, et le fantasme, mon frère, est bien plus puissant que n’importe quelle réalité. L’erreur est de penser qu’en étant complètement bon, complètement donné ou complètement transparent, tu vas conquérir quoi que ce soit, mais les choses absolues ne séduisent pas, elles ennuient, parce qu’il n’y a pas de surprise dans l’absolu, et le désir se nourrit de l’inattendu, de ce qui brise les modèles, de ce qui ne peut pas être prévu.
Quand une femme pense qu’elle t’a déjà décrypté, le mystère meurt, et avec le mystère, meurt le désir. Regarde autour de toi: la plupart des hommes aujourd’hui sont désespérés de vouloir être prévisibles, sûrs, de ne pas faire d’erreurs, et dans ce but de devenir parfaits, ils deviennent des plans, la lame disparaît, les arêtes s’évaporent, ils ne dérangent pas, ils ne défient pas, ils ne provoquent pas, et donc ils ne laissent pas de marque, parce qu’il ne suffit pas de plaire.
Plaire, c’est facile, la difficulté réside dans le fait de fasciner, la difficulté réside dans le fait qu’on se souvienne de toi quand tu n’es plus là, la difficulté est qu’on pense à toi sans raison apparente, et cela ne se fait pas en étant correct, mais en étant inoubliable. Maintenant, écoute-moi bien: un des plus grands déclencheurs du désir féminin n’est pas le physique, c’est le symbolique, c’est ce que tu représentes, ce que tu réveilles dans son imaginaire.
Si tu représentes le confort, tu seras apprécié, mais si tu représentes le défi, tu seras désiré. Si tu représentes une vie tranquille, elles te voudront comme une option stable, mais si tu représentes la profondeur, le mystère, la maîtrise émotionnelle, tu seras impossible à ignorer.
Les femmes, bien qu’elles disent rechercher la paix, sont attirées par le chaos contrôlé, et je répète: chaos contrôlé. Il ne s’agit pas d’être un tourbillon destructeur, il s’agit d’être une tempête qui n’a pas besoin d’exploser. Cette énergie contenue est ce qui les désarme, c’est savoir que tu pourrais brûler, mais tu choisis de ne pas le faire parce que l’autodiscipline est plus érotique que n’importe quelle déclaration d’amour.
Et voici un autre nuancé essentiel: le langage non verbal, le silence, le regard soutenu sans hésitation, la pause avant de répondre, ces petits gestes qui montrent que tu n’es pas nerveux, que tu ne cherches pas l’approbation, que tu peux rester avec elle ou sans elle et continuer ton chemin comme un être complet. Cela se perçoit, cela se ressent, cela transforme, car ce n’est pas ce que tu dis, c’est ce que tu projettes, ce n’est pas ce que tu promets, c’est ce que tu es sans avoir besoin de le dire. Nous vivons dans une ère d’exposition constante, tout le monde parle, tout le monde montre, tout le monde crie pour être vu.
Et tu sais qui se distingue au milieu de ce bruit? Celui qui se tait, celui qui observe, celui qui se retire, celui qui, au lieu de démontrer, reste simplement là, parce que sa présence communique plus que mille mots. Cet homme est rare, il est différent, et c’est la différence qui attire. Maintenant, parlons d’un autre piège brutal: l’auto-annulation émotionnelle. Beaucoup d’hommes, lorsqu’ils entrent dans une relation ou dans le jeu de la séduction, commencent à se défigurer, à se diluer, à changer en fonction de ce qu’ils croient qu’elle attend.
Ils arrêtent de prendre leurs propres décisions, changent d’opinions, renoncent à leur essence. Pourquoi? Pour s’adapter. Pour être l’idéal, mais l’idéal est ennuyeux, l’idéal est artificiel, et l’artificiel ne connecte pas avec l’inconscient, et c’est là que le désir s’éteint, car dans ce but de t’adapter, tu deviens un autre, un autre qui ne dérange pas, qui ne défie pas, qui ne provoque pas, mais aussi un autre qui n’intéresse pas, qui ne vibre pas, qui n’enflamme rien, parce que personne ne désire un reflet de soi-même.
On désire celui qui te fait bouger, celui qui te retourne les tripes, celui qui te confronte et, en même temps, te soutient, et cela ne peut être fait que par celui qui s’est construit de l’intérieur, celui qui n’a besoin de se déguiser en rien. Freud le disait sans fioritures: l’esprit inconscient est plein de pulsions qui ne respectent pas la morale sociale.
Le désir n’a pas de règles, le désir n’est pas juste, le désir n’est pas rationnel, donc si tu agis avec logique, avec des règles, avec une moralité prévisible, tu feras appel à son cerveau, mais pas à ses entrailles, et ce sont les entrailles qui décident. Le désir ne se construit pas dans la pensée consciente, mais dans le plus primitif de l’être, et tu sais ce qui active le primitif: l’inattendu, l’indomptable, ce que tu ne peux pas mettre dans une boîte.
Tu peux être gentil, tu peux être poli, tu peux être correct, et pourtant être complètement oublié, mais si tu es imprévisible, si tu as de l’ombre, si tu n’agis pas toujours comme on s’y attendait, mais que tu le fais avec cohérence interne, alors une fissure s’ouvre, une fissure par où entre l’obsession. Et quel est le noyau de tout cela? Le pouvoir de ton cadre, ta structure mentale, ce que tu es prêt à permettre et ce que tu ne céderas jamais.
Quand une femme sent que ton cadre est plus fort que le chaos émotionnel, quelque chose s’active en elle, elle ne sait pas pourquoi, mais elle commence à te voir différemment, car pendant que tous les autres se brisent devant ses changements d’humeur, tu restes ferme. Pendant que tous désespèrent de plaire, tu observes sans implorer, et cela, au plus profond de son psychisme, est irrésistible. Alors non, ne te fais pas plus petit pour entrer dans son monde, fais en sorte qu’elle veuille grimper pour entrer dans le tien.
Ne lui dis pas que tu es prêt à tout pour être avec elle, dis-lui, sans le dire, que tu es déjà complet et que si elle veut entrer, elle devra le mériter. Que tout le monde n’entre pas, que tout le monde ne reste pas, non par égo, mais par standard, car ta paix, ton but, ton chemin valent plus qu’une validation momentanée. Et voici ce que je te dis clairement: un homme qui se respecte lui-même est un aimant. Un homme qui ne négocie pas ses valeurs pour plaire devient magnétique.
Ce n’est pas le plus beau, ce n’est pas le plus fort, c’est celui qui ne s’agenouille pas, c’est celui qui sait qu’à travers la tempête, son axe intérieur ne bouge pas. Cet homme ne se trouve pas tous les jours, et quand une femme le trouve, bien qu’elle ne le comprenne pas, elle reste prise entre l’admiration et la soumission silencieuse, car elle ressent ce qu’il est sans qu’il ait besoin de dire un mot. Il est l’inaccessible et l’inaccessible est un désir.