Philosophie de la MORBOSITÉ: Pourquoi sommes-nous si attirés par l’étrange?

 

“Tu n’es pas normal, et tu le sais. Peu importe combien tu essaies de t’adapter, combien de fois tu te répètes que tu es comme les autres; au fond, il y a quelque chose en toi qui échappe à la norme: une image, un désir, qui, si les autres le découvraient, te regarderaient d’un autre œil.

Cela te semble-t-il familier? Ne t’inquiète pas, tu n’es pas seul. Depuis des temps immémoriaux, l’humanité a été un amalgame de secrets obscurs, d’attirances inexplicables, de désirs que la morale classe comme étranges, aberrants ou même inacceptables. Mais la véritable question n’est pas ce qui est normal ou non, la vraie question est: pourquoi aimons-nous ce qui est étrange? Les “”fílias””, un terme que beaucoup ignorent, mais que tous, absolument tous, portent en eux d’une manière ou d’une autre.

Parce que, bien que la société tente de nous mettre dans une boîte, la réalité est que nos impulsions ne suivent aucune règle. Notre esprit est un labyrinthe rempli de chemins sans issue, de portes fermées qui nous terrifient de s’ouvrir.

 

Mais, et si je te disais que ce que tu trouves rare, en réalité, est plus commun que tu ne le penses? Que ces désirs qui t’effraient font partie de la nature humaine. Découvrons-le: le cerveau humain est un chaos, un système désordonné d’impulsions, de mémoires et d’associations qui ont évolué au cours de millions d’années, et dans ce chaos se cachent les raisons pour lesquelles l’interdit nous attire, pour lesquelles certains stimuli déclenchent du plaisir plutôt que du dégoût, pour lesquelles ce qui devrait nous faire peur nous excite.

Pourquoi aimons-nous ce que nous ne devrions pas désirer? Parce qu’il y a des personnes qui ressentent une fascination pour le grotesque, pour la douleur, pour le tabou. Ne te fais pas d’illusions, tu n’es pas aussi éloigné d’elles que tu le penses. Si jamais tu as ressenti du plaisir en voyant une scène perturbante dans un film, ressenti de l’adrénaline dans une situation dangereuse, si tu as un jour aimé quelque chose que tu sais que tu ne devrais pas, alors tu fais déjà partie de cela.

Le cerveau récompense la transgression; c’est un mécanisme évolutif. Lorsque nous franchissons des limites, lorsque nous enfreignons des règles, la dopamine est activée, la même substance qui nous fait nous sentir bien lorsque nous atteignons un objectif, lorsque nous gagnons un jeu ou lorsque nous tombons amoureux.

L’interdit génère de l’attente, et l’attente est le moteur du plaisir. C’est pourquoi les “”fílias”” existent, parce que l’être humain ne cherche pas seulement du plaisir, mais le trouve dans des endroits les plus inattendus, des endroits qui parfois nous terrifient à explorer.

 

Soyons clairs: toutes les “”fílias”” ne sont pas les mêmes. Certaines sont inoffensives, d’autres frôlent le danger. Il y a des personnes qui ressentent une attirance pour l’inconnu, pour le risque, pour l’autorité, pour l’humiliation, pour la douleur, pour l’inerte.

Certaines peuvent être expliquées par la psychologie, d’autres restent un mystère. Mais toutes ont quelque chose en commun: elles défient ce qui est considéré comme normal. Qu’est-ce que la normalité, après tout? Qui décide de ce qui est bien et de ce qui ne l’est pas? La réponse est la société, une construction artificielle qui change avec le temps.

Ce qui était impensable auparavant est maintenant accepté. Ce qui est un tabou aujourd’hui peut devenir une mode demain, et au milieu de tout cela, toi, ton esprit, tes désirs, tes impulsions, luttant entre ce que tu veux et ce qu’on attend de toi.

 

Je vais te poser une question inconfortable: combien de fois t’es-tu senti attiré par quelque chose que tu ne peux pas expliquer? Peut-être que tu n’as même pas voulu trop y penser, car l’idée seule te dérange. Mais la réalité est la suivante: l’étrange nous attire parce qu’il nous fait ressentir quelque chose de réel, quelque chose d’intense, quelque chose qui échappe à la monotonie du quotidien.

Et c’est là qu’entre en jeu le grand paradoxe. Nous passons notre vie à faire semblant d’être normaux, cachant ce qui nous excite réellement, ce qui nous fascine vraiment, mais dans l’ombre, dans l’intimité, nous nous plongeons dans nos propres labyrinthes mentaux.

Nous recherchons l’interdit, l’insolite, ce que personne n’admettrait à haute voix. Pourquoi? Parce que l’étrange est une forme d’évasion. Parce que l’esprit humain n’a pas été fait pour la routine, pour la prévisibilité. Il a besoin de stimuli, il a besoin de nouveauté, il a besoin d’adrénaline, et parfois la seule façon de trouver cela est d’explorer les limites de ce que nous considérons comme acceptable.

 

Mais voici la partie la plus inquiétante: si l’attirance pour l’étrange est si naturelle, pourquoi avons-nous peur de l’admettre? Pourquoi cachons-nous nos désirs, même à nous-mêmes? La réponse est simple: la peur. Peur d’être jugés, peur d’être rejetés, peur de réaliser que peut-être, juste peut-être, nous ne sommes pas aussi normaux que nous aimerions le croire.

Et pourtant, la réalité est la suivante: la normalité n’existe pas. Chacun de nous porte en lui quelque chose que nous ne voulons pas que les autres voient.

Nous avons tous un côté sombre, un coin de notre esprit où nous gardons ce qui nous fait honte, ce qui nous effraie, ce qui nous fait nous sentir vivants. Ce qui nous distingue, c’est jusqu’où nous sommes prêts à l’accepter.

 

Alors dis-moi: jusqu’où es-tu prêt à aller? Que se passerait-il si tu cessais de réprimer ce que tu ressens vraiment? Si tu acceptais que la ligne entre le normal et l’étrange est plus fine qu’il n’y paraît. Réfléchis-y bien, car ce que tu penses être un secret obscur peut être plus commun que tu ne l’imagines.

Et peut-être, juste peut-être, la véritable rareté ne réside pas dans ce que tu désires, mais dans la peur de l’admettre. Réfléchis à cela: la ligne entre le normal et l’étrange est plus fine qu’elle ne paraît. À travers l’histoire, beaucoup de choses que nous considérons aujourd’hui comme quotidiennes étaient considérées comme des aberrations à leur époque: le cinéma, la musique, même l’amour.

Il fut un temps où certains comportements étaient punis de mort, et aujourd’hui, ce sont la norme. Alors, qu’est-ce que cela nous dit des “”fílias””? Cela nous dit que ce qui est un tabou aujourd’hui peut être accepté demain, et ce qui se cache dans l’ombre aujourd’hui peut faire partie de la conversation publique demain. Parce que l’esprit humain ne s’arrête pas; il évolue, change, explore.

 

Voici une vérité inconfortable que personne ne veut admettre: la plupart d’entre nous avons des “”fílias””. Ce n’est pas quelque chose réservé à quelques étranges ou déviants; c’est une caractéristique essentielle de la psyché humaine.

Notre cerveau cherche ce qui l’excite, ce qui brise la monotonie, ce qui défie ce qui est établi, et parfois ce qui nous attire n’a pas d’explication logique, ne suit pas un modèle clair, ne correspond pas aux normes sociales. Mais il y a quelque chose de plus profond ici: nous n’aimons pas seulement ce qui est étrange, nous en devenons obsédés !

 

Pourquoi penses-tu que le cinéma d’horreur est un genre si populaire? Pourquoi les meurtres, les crimes atroces, les histoires de terreur réelle génèrent-elles des millions de vues? Pourquoi le grotesque nous fascine-t-il et nous répugne-t-il en même temps? Ce n’est pas une coïncidence. C’est notre esprit qui tente d’expérimenter ce que nous ne pouvons pas permettre dans la vie réelle.

C’est l’adrénaline de l’interdit. C’est le besoin d’aller au-delà de ce qui est permis sans en subir les conséquences, et cela nous amène à une autre question cruciale: que se passe-t-il lorsqu’une “”fília”” devient une obsession?

Ici, nous entrons sur un terrain dangereux, car une chose est de ressentir de l’attirance pour l’étrange, pour l’inusité, pour ce qui brise la norme, et une autre très différente est de perdre le contrôle sur cela.

 

Il existe des cas où une “”fília”” consume complètement une personne, la domine, la transforme en esclave de ses propres impulsions, et lorsque cela se produit, le plaisir devient une prison. Réfléchis à cela: ce qui a commencé comme une curiosité innocente peut se transformer en un besoin insatiable, et lorsque quelque chose cesse d’être un désir pour devenir une compulsion, le résultat est prévisible: il n’y a pas de retour en arrière.

C’est ici que la psychologie joue un rôle fondamental. Toutes les “”fílias”” ne sont pas inoffensives; certaines peuvent détruire des vies, d’autres peuvent conduire à des décisions irréversibles, car il y a une différence entre explorer les limites et franchir une ligne dont on ne peut plus revenir. Mais faisons une pause: tout n’est pas aussi dramatique.

Toutes les “”fílias”” ne sont pas destructrices. Beaucoup font partie de l’identité d’une personne, sans causer de dégâts. Certaines peuvent même être une source de satisfaction, de bonheur, de sentiment d’appartenance.

 

Parce qu’au final, qui a le droit de définir ce qui est normal et ce qui ne l’est pas? Voici le paradoxe: nous passons notre vie à essayer de nous adapter à des moules que nous ne comprenons même pas. Nous voulons être acceptés, nous voulons nous sentir partie prenante de quelque chose, nous voulons éviter le jugement des autres, mais en même temps, nos esprits cherchent constamment à briser ces moules.

Nous voulons explorer, nous voulons découvrir jusqu’où nous pouvons aller, et c’est là que nous entrons en conflit: entre ce qu’on nous a appris et ce que nous désirons réellement; entre ce qu’on attend de nous et ce qui, au fond, nous appelle.

 

Alors, la question reste en suspens: qu’en feras-tu? Continueras-tu à faire semblant d’être complètement normal, qu’il n’y a rien dans ton esprit qui défie les règles?

Continueras-tu à nier que l’étrange t’attire, que l’interdit te séduit, que l’inusité réveille une émotion que tu ne peux pas expliquer?

Peut-être, juste peut-être, oseras-tu accepter qu’il y a en toi plus que tu ne veux admettre. Tu n’es pas si différent des autres. Tu n’es pas un cas isolé. La vraie différence réside dans ceux qui osent regarder à l’intérieur de leur propre esprit et ceux qui préfèrent fuir.

 

L’auto-tromperie est l’un des outils les plus puissants dont dispose l’esprit humain. Nous nous mentons tous les jours. Nous nous disons que nous sommes normaux, que nous sommes comme tout le monde, que nos ombres n’existent pas, mais elles sont là, quelque part dans notre esprit, attendant le moment parfait pour se manifester.

Parce que ce qui est curieux avec les “”fílias””, c’est que souvent nous ne savons même pas qu’elles sont en nous jusqu’à ce que quelque chose les réveille: un stimulus inattendu, une image, un commentaire, un souvenir enfoui au fond de l’enfance.

Quelque chose qui, sans préavis, allume une étincelle dans notre cerveau, et soudain, sans comprendre comment ni pourquoi, nous ressentons une attirance pour quelque chose que nous n’avions jamais envisagé avant. La question est: cela était-il en nous depuis toujours ou a-t-il été implanté par l’expérience?

 

La psychologie nous dit que la réponse est complexe. C’est dans notre enfance, dans des traumatismes, dans des moments qui ont marqué notre perception du plaisir.

D’autres, d’un autre côté, peuvent se développer avec le temps, influencées par la société, par l’art, par ce que nous consommons sans même le savoir. Parce qu’il y a encore une autre vérité inconfortable: la culture façonne nos désirs. Tu penses que tes goûts sont spontanés, naturels?

Réfléchis-y bien. La publicité, le cinéma, la littérature, tout est conçu pour implanter des idées dans ta tête, pour éveiller des désirs que tu ne savais même pas que tu avais, pour nourrir des fantasmes qui n’existaient pas dans ton esprit. Et lorsque quelque chose devient récurrent, quand une idée s’installe suffisamment dans l’inconscient, elle devient une partie de toi.

 

Cela explique pourquoi certaines “”fílias”” apparaissent soudainement: un jour tu es une personne complètement normale, avec des goûts communs, une vie prévisible, et le lendemain tu découvres qu’il y a quelque chose qui t’attire d’une manière inexplicable, quelque chose que tu ne peux pas contrôler, quelque chose que tu ne peux même pas raconter à personne.

Et à ce moment, tu as deux choix: l’accepter ou l’ignorer. La plupart choisit la deuxième option, non pas parce que c’est la bonne, mais parce que c’est la plus facile. Parce qu’accepter ce que nous sommes vraiment est terrifiant. Parce que cela implique de se questionner, de faire face à ce que nous essayons de cacher, de regarder dans notre esprit sans filtres, sans excuses, sans peur.

 

Mais voici la plus grande ironie de toutes: plus nous réprimons quelque chose, plus cela devient fort. C’est un principe de base de la psychologie: ce que nous nions, ce que nous tentons d’effacer, ce que nous essayons d’oublier, revient avec plus de force.

Il s’immisce dans nos pensées, se manifeste dans nos rêves, trouve un moyen de s’ouvrir lorsque nous nous y attendons le moins. Parce que l’esprit humain n’a pas été fait pour la répression, il n’a pas été fait pour le silence.

Il a été fait pour explorer, ressentir, expérimenter, et ce que nous tentons de nier finit par devenir une obsession.

 

Mais il ne s’agit pas seulement d’attirances personnelles. La fascination pour l’étrange est un phénomène collectif. Regarde autour de toi. Le sommet du bizarre, du perturbateur, du grotesque. Des histoires de tueurs en série devenant des documentaires cultes, des images qui devraient provoquer du dégoût mais qui éveillent la curiosité, des sous-cultures entières dédiées à explorer ce que la société considère comme inacceptable.

Pourquoi penses-tu que cela arrive? Parce que l’esprit humain a été programmé pour défier les limites. Lorsque quelque chose est tabou, cela devient plus attrayant. Lorsque quelque chose est interdit, cela devient un objet de désir. C’est la même logique qui fait qu’un enfant veut toucher ce qu’on lui dit de ne pas toucher, la même logique qui fait que les livres censurés sont les plus recherchés.

 

C’est un jeu dangereux, parce que si l’histoire nous a enseigné une chose, c’est que l’interdit ne disparaît jamais, il se cache simplement, se transforme, attend le moment idéal pour réapparaître plus fort.

Et nous voici, dans un monde qui nous dit qu’il y a des choses que nous ne devons pas désirer, mais qui en même temps nous bombarde d’images conçues pour éveiller ces désirs. On nous dit que nous devons être normaux, tout en nous présentant des stimuli qui défient ce que signifie être normal.

Alors, il nous reste quoi? Continuer à nier que l’étrange nous attire? Continuer à faire semblant que nous sommes différents des autres alors qu’en réalité, nous sommes tous faits du même matériau, des mêmes contradictions, des mêmes impulsions cachées?

Ou peut-être, juste peut-être, pouvons-nous accepter la vérité: le rare fait partie de l’humain, l’interdit a toujours été et sera toujours un moteur de désir, les “”fílias”” ne sont pas des anomalies, mais des preuves que l’esprit humain est bien plus complexe que nous ne voudrions l’admettre.

 

La grande question est: qu’en feras-tu de cette information? Vas-tu continuer à ignorer ce qui se trouve en toi? Vas-tu continuer à faire semblant que tes ombres n’existent pas? Ou oseras-tu regarder à l’intérieur et découvrir qu’en fin de compte, l’étrange n’a jamais été à l’extérieur de toi; il a toujours été là, attendant. Mais il y a quelque chose de plus, quelque chose que nous n’avons pas encore mentionné.

Ce qui nous effraie le plus dans les “”fílias””, ce qui nous perturbe réellement, ce n’est pas qu’elles existent, ce n’est pas qu’elles soient taboues, ce n’est pas qu’elles défient la norme. C’est qu’au fond, elles nous font réaliser que nous n’avons pas un contrôle absolu sur notre propre esprit.

 

Réfléchis à cela: si nous étions réellement maîtres de nos pensées, si nous avions réellement un contrôle absolu sur ce qui nous attire, alors nous pourrions choisir, nous pourrions décider avec précision ce que nous aimons et ce que nous n’aimons pas.

Mais nous ne pouvons pas. Nous ne choisissons pas ce qui nous fascine, nous ne choisissons pas ce qui réveille du plaisir dans notre cerveau, nous ne choisissons pas ce qui, pour une raison incompréhensible, fait battre notre cœur plus fort.

C’est comme si nous étions des marionnettes de notre subconscient, comme si à l’intérieur de nous, un mécanisme invisible manipulait les ficelles, nous conduisant par des chemins que nous ne comprenons pas.

 

Et voici la question finale: jusqu’où sommes-nous réellement libres? Nous aimons penser que nous avons le contrôle, que nos décisions sont rationnelles, que tout ce que nous aimons a une explication logique.

Mais la vérité, c’est que nous sommes à la merci de notre propre cerveau, nous sommes pris dans un réseau d’impulsions, de désirs, de stimuli qui nous manipulent sans que nous en soyons conscients. Et il n’y a pas d’échappatoire.”

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